Une solitude meurtrière

Je rentrais de la plage, mais je ne voulais pas encore rentrer dans mon pauvre taudis. Je n'étais d'humeur à pas grand chose. Je passais devant les bars et différents lieux de distractions quand tout à coup, j'eus l'idée d'aller dans le parc d'attractions. Je me retrouvais seule, parmi tous ces gens heureux et tous accompagnés d'au moins une personne. Leurs rires résonnaient dans ma tête comme une douce berceuse. Les lumières, tous ces néons, des manèges et des stands brillaient de milles feux. Je m'arrêtais à un stand de confiseries pour acheter une barbe-à-papa à la cerise. Ma préférée. Je payais avant de m'en aller vers les montagnes russes. Je dégustais ma sucrerie tout en faisant la queue pour l'attraction. J'avais hâte de monter dedans et de virevolter dans cette espèce de gros wagon. Ca me changerait sûrement les idées et m'amuserait. Je n'avais pas tellement envie de passer la soirée à me morfondre en pensant à ce que Sora devait être en train de subir. Je passais le portique, saluait le monsieur et lui donnait mon ticket. Je montais ensuite dans le manège, et une personne que je semblais connaître se retrouvait dans le même wagon que moi. Mais ce devait encore mon cerveau tout retourné qui devait me jouer un tour.

Chez les élites, il n'y a qu'une seule chose qui importe : la protection de la civilisation en plus d'arrêter ces folies meurtrières organiser entre les gangs. Alors, bien évidement, nous sommes envoyer un peu partout en ville pour être disponible et prêt à agir un peu partout. Généralement, des groupes de trois sont former, histoire de ne pas rencontrer le problème de type "Infériorité numérique". Mais moi, je me fichais bien du travail d'équipe, tous les autres ne sont que des boulets qui compromettent chacune des opérations. Non, le solo il n'y a vraiment que ça de vrai.

Alors, étant donner que les terroriste n'attaquent que les endroits bonder, un parc d'attraction semblait l'endroit idéal à surveiller. Et qui puis est, le temps passerait beaucoup plus vite. Il y aurait de quoi regarder, et par cela je parle d'animation et nom d'autre chose, des attractions. Tout pour passer une bonne journée, et rapide de préférence. C'est d'un ennui mortel d'attendre que quelque chose se passe.

Je passais par-ci par là quand je vis une montagne russe qui me regardait de haut. Alors je pris un ticket et monta dans le wagon vers lequel j'étais rediriger, je ne fis guère attention à qui montait dedans. Je m'accoudais au rebord, retirant mes lunettes afin qu'elles ne s'envolent pas et patienta quelques instants.

Je détournais légèrement mon regard vers lui, histoire de l'observer sans qu'il me remarque. Il avait de longs cheveux, pour un garçon. Et des lunettes qu'il retira. Quelques minutes à le regarder, essayant de le déchiffrer puis le manège démarra. Au début, tout se passait évidemment bien. J'étais très contente et retrouvait le sourire. Je devais passer pour une détraquée mentale étant donné que j'étais morte de rire. Mais je me sentais tellement légère, libre, à cet instant précis. Mais l'attraction devenait de plus en plus turbulente, et je commençais à partir dans tous les sens. Je suis toute fine, alors les ceintures etc ne me tiennent pas réellement bien au corps. Je pourrais toujours retomber sur mes pattes, ou maîtriser le fait de tomber, mais je préférerais pas me casser la gueule. Mes cheveux volaient de tous les côtés et le pauvre homme à mes côtés se prenaient l'équivalent de coups de fouet dû à la vitesse. Son regard restait perplexe, comme s'il était énervé ou concentré, je ne sais pas trop, mais tout le temps. Alors j'essaya de prendre parole :
"Désolée pour mes cheveux et mes gesticulations. Corps difficile à gérer."
J'esquissais un sourire, j'aurais espérer que ma blague le fasse réagir un temps soit peu, mais ce n'était pas gagné.

L'attraction était lancée, les secousse ainsi que les virages étaient progressif. Mais visiblement, pour mon copilote, la suite allait être un peu plus renversante. C'était une fille mince à la chevelure très longue et à une couleur peu conventionnel. Elle avait l'air de s'amuser.
Au fur et à mesure des secousses qui ne cessait de s'emplifier. Ces cheveux virvoletaient dans tout les sens et parfois ils rencontraient mon visage de manière un peu physique. Comme si ces cheveux tentaient de m'agresser entre deux coups de vent. Je restais de marbre, un peu gêné par ce qu'il se passait. L'attraction en soi n'était pas mauvaise mais elle ne m'amusait pas plus que çà, alors prendre des cheveux dans la gueule ça n'aidait pas. La dite jeune fille s'adressa à moi.
"Désolée pour mes cheveux et mes gesticulations. Corps difficile à gérer."

Eh bah. Au moins elle était polie, c'était déjà ça. Je fis signe de la main pour lui faire comprendre que ce n'était rien, songeant au boulot. Ce qui était tout de même plus important. J'observais l'horizon toujours accoudé malgré les secousses grandissante. En espérant aussi que cette jeune fille ne se mette pas à vomir tripes et boyaux sur moi à la fin du manège..
Cette étrange couleur de cheveux. J'avais déjà vu ça quelque part, essayons de nous renseigner sur cette demoiselle.

- Nous ne nous serions pas déjà vu quelque part ?

Disais-je durant une montée vertigineuse.

L'homme fit seulement un signe de la main. Soit il était muet, soit il avait envie de vomir et ne pouvait donc pas ouvrir la bouche sinon tout ressortait. Les gens sans répondant ont vraiment tendance à me taper sur le système. Il restait planté là, sur son petit siège, sans rien dans le regard, aucune expression. Rien. Vide. Néant. Je m'étonnais. Une telle attraction est censée être tellement amusante que t'en perds la raison. Mais monsieur stoïque n'y portait aucun intérêt particulier.
"Nous ne nous serions pas déjà vu quelque part?"
Il me coupait net pendant une grande montée, ce qui me mettait en rogne. Mais je ne devais pas laisser ma colère s'emparer de moi pour le moment, et devais continuer à lui répondre, poliment, respectueusement. Après tout, on ne sait jamais sur qui l'on peut tomber.
"Je ne crois pas non. J'ai pensé la même chose, mais finalement je n'ai pas souvenir de vous."
Si ça se trouve, je connais cet homme... Et je ne m'en souviens pas... Je m'efforçais de chercher dans ma mémoire interne sans rien laisser paraître, histoire de ne pas me faire griller. Ce serait assez débile. Rien sur cet homme. On devait se tromper tous les deux.
Le manège était terminé, mais je n'avais pas l'intention de lâcher cet homme pour autant. Je devais en savoir plus sur lui, nourrir ma curiosité excessivement maladive, et essayer de trouver pourquoi est-ce qu'on se disait tant quelque chose.
"Que diriez-vous d'aller prendre un café? Ou faire une autre attraction?"
Je le regardais droit dans les yeux, essayant de déstabiliser ce mystérieux garçon se trouvant face à moi.

Visiblement non, nous ne nous sommes jamais vu auparavant. Peut être l'ai-je simplement croiser une fois en ville sans faire attention et que sa chevelure stimulait un peu ma mémoire rien de plus.. D'un côté c'est bien mieux ainsi, cela me sort d'une situation embarrassante. Après l'attraction, la jeune fille relança la discussion poliment.

"Que diriez-vous d'aller prendre un café? Ou faire une autre attraction?"

Avais-je vraiment le temps pour çà..? Oui. Je devais reprendre un café, enchaîné les nuits blanches quand on est de garde, cela à tendance d'être assez exténuant à la longue. Pendant qu'elle me fixait droit dans les yeux, tentant certainement de lire en moi, je remis mes lunettes en place et j'employais toujours ce ton distant et formel.

- Oui, un café serait une bonne idée.

Alors j'ouvrais la voie vers le café le plus proche, songeant à un interrogatoire discret pour savoir d'ou elle viens, ce qu'elle fait dans la vie. De nos jours on ne sait que trop peu sur les gens qu'on fréquente, ça se trouve elle pourrait bien faire partie de ses terroristes. En quelques instants, nous nous étions déjà installé à l'intérieur du café le plus proche. Un serveur nous aborda et je pris un cappuccino.

L'homme remettait ses lunettes en place avant de rétorquer :
"Oui, un café serait une bonne idée."
J'étais plutôt surprise qu'il accepte vu que l'on ne se connaît absolument pas, ni quoique ce soit. Il commençait à marcher vers un petit café, assez mignon d'ailleurs. Nous nous installions tranquillement à une table, très joliment décorée, donnant une ambiance cosy à cet endroit. Le garçon commanda un cappuccino et à mon tour je me demandais une tasse de thé au citron accompagnée d'une tarte à la framboise. Il était maintenant temps pour ce que j'aime à appeler l'interrogatoire.
"Comment est-ce que vous vous appelez, au passage? Puisqu'on en est à prendre un café, autant connaître votre prénom."
Je me doutais que l'homme se trouvant en face de moi allait me mitrailler de questions. Il avait une tête qui ne m'inspirait que très peu confiance et avait l'air d'aimer les investigations sur les gens, tout comme moi. Alors je me devais de rester très concentrée sur mes questions, ses réponses et inversement. Je ne devais pas révéler mon appartenance. Je n'arrivais pas bien à cerner le personnage, mais je savais bien qu'il n'allait pas être facile à cuisiner. Je devais me remuer les méninges et tout faire pour savoir à qui j'avais affaire aujourd'hui.
Le serveur nous apportait nos boissons et les déposait devant nous, en nous saluant avant de repartir à son comptoir. Je plongeais un sucre dans ma tasse, et faisait remuer ma cuillère. J'observais chaque faits et gestes de cet homme avant de porter ma tasse de thé à la bouche, fermant les yeux au contact de l'eau citronnée brûlante sur mes lèvres rosées.

Une fois installé et la commande passée, notre petit jeu aller pouvoir commencer. Une fille qui propose à un parfait inconnu d'aller prendre un café alors qu'ils n'avaient en commun jusqu'à présent, le wagon d'une attraction, il y a forcément quelque chose de louche là dessous pour sûr. Alors elle enchaîna.

"Comment est-ce que vous vous appelez, au passage? Puisqu'on en est à prendre un café, autant connaître votre prénom."

On commence doucement et ce n'est pas plus mal. Je pense qu'il est inutile de donner un faux nom, en revanche elle pourrait me mentir. Je n'écarterais aucune possibilité. Alors je me présentais seulement avec mon prénom. Mon nom de famille éveillerais trop de questionnement au vu de la place de ma famille dans cette ville. Juste avant de m'adressais à elle, notre commande était arrivée. Je m'accoudais à la table, prenant ma boissons chaude de ma main droite et en bu une gorgée avant de répondre.

- Mon nom est Totsuka, et le votre ?

J'allais seulement me contenter de répondre à ses questions dans un premier temps. Histoire de voir ce qu'elle veut savoir, de là je pourrais mieux orienter mes question et la jugée plus facilement. En attente d'une réponse, je pris une autre gorgée de cette divine boisson qui saurait me faire tenir le reste de la journée.

Je re-déposais ma tasse sur la petite assiette lui étant destinée tandis que l'homme mystérieux en face de moi prenait la sienne et buvait une gorgée.
"Mon nom est Totsuka et le vôtre?"
Totsuka, Totsuka... Non, ça ne me disait rien. Définitivement.
"Je m'appelle Luna. Enchantée."
Une tension se faisait sentir dans la pièce. Totsuka avait peut-être bien le même mental que moi, et la même façon de réfléchir, car il semblait impénétrable. Il reprenait une gorgée de son cappuccino et fit de même. Il n'avait pas l'air très bavard alors je continuais d'engager la conversation.
"D'où venez-vous, Totsuka?"
Ce personnage m'intriguait. Il était si discret et avait pourtant l'air haut en couleurs. Très renfermé mais, une fois qu'on le connaît, tellement extravagant. Mais je devais sûrement me tromper sur sa personne. Il était bien trop réservé pour devenir une toute autre personne d'un seul coup. Ca se ressent ces choses-là... Je continuais de poser autant de questions que cela me chantait. Jusqu'à ce que, peut-être, dans l'éventualité, il craque ou il finit par prendre beaucoup plus parole.
"Que faites-vous dans la vie? Pourquoi faites-vous cela? Où résidez-vous? Que faisiez-vous seul dans ce parc d'attraction? Pourquoi avoir accepté le café avec moi? Pourquoi errez-vous comme un fantôme?"
Les questions fusaient, je finissais peu à peu mon thé, alors je recommandais quelque chose. Un café. Je mangeais très lentement ma tarte à la framboise. Je regardais Totsuka comme si rine au monde ne pouvait me faire dévier, comme si j'étais insaisissable. Après tout, depuis le début, c'est moi qui domine.

Elle s'appellait donc Luna.. Un nom peu commun dans le pays, une conssonance plutôt anglophone. Great. Elle enchaîna sur une nouvelle question banale qui n'apporterait rien de spécial, je pense qu'elle attend de moi à ce que je baisse ma garde pour que j'en dise d'avantage par là suite.

"D'où venez-vous, Totsuka?"

- Je suis né ici à Bayashima.

Cette froideur avec laquelle je lui répondait, le peu d'indication que je lui donnerait, et mon air complètement désintéresser devrait suffire à la faire craquer psychologiquement. Ce sera un duel de mental entre l'homme calme, et la petite adolescente agitée et bien trop curieuse.

D'un coup elle vint me poser tout une série de question.

"Que faites-vous dans la vie? Pourquoi faites-vous cela? Où résidez-vous? Que faisiez-vous seul dans ce parc d'attraction? Pourquoi avoir accepté le café avec moi? Pourquoi errez-vous comme un fantôme?"

Tant de question plus indiscrète les unes que les autres. Je n'allais tout de même pas répondre sincèrement, cela mettre à terme ma couverture et puis si il s'avère qu'elle soit une de ses criminelles, je ne pourrais plus rien lui soutirer. Faisons en sorte d'aboutir à quelque chose de sympathique, mais brièvement.

- Je fais des recherches sur le code, afin de mieux comprendre son fonctionnement et faire avancer la science. Je ne crains pouvoir vous dire ou je réside c'est beaucoup trop indiscret. Et il est tout autant indiscret de me demander ce que je faisais seul ici.

Je repris une gorgée de mon cappuccino et la fixa dans les yeux cherchant à percé les secrets que pouvait garder un visage si enfantin.

- Lorsqu'on est poli on accepte les invitations, il était donc normal que j'accepte une proposition, si je puis me permettre, d'une charmante jeune fille.

Avec ça, cela devrait être dans la poche, j'ai déjà fais pire comme interrogatoire, cela allait être un véritable jeu d'enfant pour descellé sa véritable personnalité.

- Mais dites moi, vous êtes bien curieuse. Qu'en est-il de vous ? Je vous retourne toutes ces questions. De surcroît, vous abordez souvent les gens comme ça dans la rue ?

En jouant comme tel, cela ne pourrait qu'aboutir à une réussite ou à un échec cuisant, mais bienheureusement je garde toujours un outil dans ma manche.

L'homme me répondait d'une traite, entre quelques gorgées de cappuccino. Je ne savais pas s'il était sincère ou non, mais dans tous les cas, il avait des choses à cacher, des secrets bien gardés. Il s'intéressait au code, faisait des recherches dessus, ce qui était très mauvais pour moi. Je ne devais donc rien laisser paraître afin de ne pas me griller, surtout en temps que Blood. Une charmante jeune fille, hein? M'a-t-il bien regardé? Et pour un garçon réservé, il se permettait les compliments? Cet homme était définitivement incompréhensible pour le moment.
"Mais dites moi, vous êtes bien curieuse. Qu'en est-il de vous ? Je vous retourne toutes ces questions. De surcroît, vous abordez souvent les gens comme ça dans la rue ?"
Cette question me fit hausser les sourcils ainsi que les épaules et provoqua chez moi un petit rire sournois. Est-ce qu'il me posait réellement toutes ces questions plus idiotes les unes que les autres?
"Je vis dans un petit coin de la ville. Et, à ce que je sache, nous étions dans un parc d'attraction. Et oui, il m'arrive de parler aux gens qui se font fouettés par mes cheveux, en effet. C'est une grande passion."
Mon sarcasme allait sûrement le laisser de marbre. Mais ça me faisait rire. Plutôt que de dire "Coucou, j'habite dans les taudis, je suis une Blood et je vais tous vous tuer." il fallait que je réponde quelque chose d'intelligent, sur lequel il ne pourrait pas rétorquer ni se poser de question. Effectivement, lui avait fait l'erreur de montrer que mes questions étaient bien trop indiscrètes et qu'il était dans l'incapacité de me répondre. Au lieu de prouver que j'ai raison de m'aventurer dans ses songes et ses habitudes, il aurait dû faire bien plus attention que ça. Une curieuse se maîtrise, et là, il venait de me mettre en éveil. Dans la mesure où j'aime mener les gens à la baguette, je me devais de continuer de l'assaillir encore plus.
"Vous vivez seul? Vous avez des gens dans votre vie? Et votre femme? Des enfants peut-être?"
Mes questions étaient intentionnellement inutiles. Je savais bien qu'il n'avait pas d'enfant, ni même de femme, et il était très probablement seul, dans un grand appartement de la ville. Un solitaire qui donnerait tout pour la science. Tellement risible. Mais, bizarrement, pas dans le mauvais sens. C'en était presque admirable. Se vouer entièrement à quelque chose c'est beau. Beau, mais stupide, malheureusement. Mon café arrivait lorsque je sentais les réponses arriver. Je déposais les deux sucres sur le milieu de la table, en pile, et touillait mon café. Rituel étrange, d'ailleurs, étant donné qu'il n'y avait jamais rien à mélanger. Je respirais calmement, en attendant qu'il m'abreuve de ses paroles, impatiente d'en savoir plus sur ce mystérieux garçon à lunettes.

"Je vis dans un petit coin de la ville. Et, à ce que je sache, nous étions dans un parc d'attraction. Et oui, il m'arrive de parler aux gens qui se font fouettés par mes cheveux, en effet. C'est une grande passion."

Que de sarcasme en une si jolie jeune fille. A la manière d'une rose, elle est tout aussi ravissante mais reste agressive avec ses épines. J'aime jouer avec le risque, et le danger faisait parti de mon métier alors pourquoi ne pas continuer d'avantage. Je laissais un rire bref s'échapper pour lui faire comprendre que son sarcasme avait une pointe d'humour que j'appréciais un peu, il faut dire qu'il m'arrive souvent d'utiliser le sarcasme avec mes collègues. Elle surenchérissait avec de nouvelles questions.

"Vous vivez seul? Vous avez des gens dans votre vie? Et votre femme? Des enfants peut-être?"

Aller, je suis bon prince mais mauvais joueur, j'allais lui répondre de manière plus détaillé avec un soupçon de mensonge bien à moi. Luna, je finirais par te cuisiner bien plus tôt que tu n'oses imaginer.

- En réalité je fréquente quelqu'un depuis quelques temps déjà. Nous vivons dans le même appartement. Elle est forte agréable à entendre et à regarder et je dois vous avouer qu'elle est tout aussi curieuse que vous sur un tas de choses.

Avec ça, elle serait rassasiée pendant quelques instant, alors autant que j'en profite pour frapper sur un sujet qui met en rogne une jeune fille facilement. Je posais ma tasse sur l'assiette qui m'était servie en complément, m'accouda à la table en joignant mes deux mais et posa ma tête dessus, laissant paraître un sourire perturbateur comme pour la mettre en garde, mais à la fois pour semé le doute.

- Et vous, avez-vous un amoureux ou quelque chose qui s'y apparente ?

Ce genre de question laisse difficilement les gens de marbres, en terme de question gênante sur une échelle de 1 à 10, cette question atteignait au minimum 8.

Il ne prit quasiment pas la peine de réfléchir, et me répondait d'une traite.
"En réalité je fréquente quelqu'un depuis quelques temps déjà. Nous vivons dans le même appartement. Elle est forte agréable à entendre et à regarder et je dois vous avouer qu'elle est tout aussi curieuse que vous sur un tas de choses."
Sa réponse me laissa bouche-bée. Je ne m'attendais absolument pas à ça. M'être trompée comme ça m'agaçait profondément. J'avais envie de lui en coller une, bien que ce n'était pas de sa faute. Si je n'avais pas su me maîtriser, je serais devenue aussi rouge que le sang et j'aurais tout envoyer valser. Je restais neutre et passive, tandis qu'à l'intérieur de mon corps, je bouillonnais d'envie d'éclater. je ne disais plus rien, histoire de calmer mes hardeurs et ne pas partir dans l'excès. C'est alors qu'il me posa une question très déplacée, qui me mit dans tous mes états :
"Et vous, avez-vous un amoureux ou quelque chose qui s'y apparente ?"
Comment expliquer le fait que je n'ai personne dans ma vie mais en même temps quelqu'un, qui m'a abandonné et que, comme une conne, je l'ai embrassé il y a quelques heures de cela, pour la première fois que je le revoyais depuis 10 mois, et qu'il m'a demandé de partir ou de me tuer parce qu'il devenait complètement dingue? Hmmm... Réfléchissons... Je ne vais pas en parler.
"Oui et non. Enfin pas vraiment. Enfin je ne sais pas."
Je ne savais plus où me mettre, ni à quelle place est-ce que j'appartenais. Cette question me fit tellement de peine et me blessa tellement profondément, que je ne savais même plus quoi répondre, ni quoi penser. Alors il fallait que je me reprenne en mains. L'homme en face de moi était très certainement un vicieux, et par-dessus tout un ennemi. Je me devais de le faire tomber.
"Puisque vous ne refusez pas les invitations, pourquoi ne pas jouer à un jeu? Vous connaissez très certainement le jeu "Action ou Vérité"? Le jeu auquel on jouait quand on était gosses. On va jouer à ça. Enfin, si vous relevez le défi proposé évidemment."
Provoquer un homme de sa sorte ne ferait que l'appâter. Je pourrais très bien le regretter, mais à ce stade-là, j'étais prête à tout pour le foutre dans une mouise insortable. Il m'avait énervé, et bien que ce pu être non-intentionnel, je m'en moquais. Il avait fait ressortir des émotions de moi. Je devais me venger.

"Oui et non. Enfin pas vraiment. Enfin je ne sais pas."

Bingo, une réponse peu claire et imprécise. C'était la preuve même que j'ai su taper ou cela fait mal. Cela devrait la bousculer et la faire aller plus vite à l'essentiel, elle qui voulait tant me soutirer des informations. Passons à la vitesse supérieur dans ce cas.

"Puisque vous ne refusez pas les invitations, pourquoi ne pas jouer à un jeu? Vous connaissez très certainement le jeu "Action ou Vérité"? Le jeu auquel on jouait quand on était gosses. On va jouer à ça. Enfin, si vous relevez le défi proposé évidemment."

Un défi, j'aime les défis. Elle passe au stade supérieur et moi je n'ai seulement qu'a répondre aux questions par des réponses complétements imprévisibles. Cela ne fera que l'énervé et elle perdra son sang froid pour faire place à sa véritable nature. Je repris de ma main droite ma boisson chaude, terminant de la boire et répondit à la jeune fille avec un sourire toujours aussi faux, malsain.

- Oui avec plaisir. Je vous laisse même commencer.

Il était évident qu'être le premier à frapper est synonyme d'ennui. Alors si je ne fais que de me défendre, je n'aurais rien à me reprocher en cas de dérapage et pourrait lui faire comprendre que tout serait de sa faute. J'aime quand les choses prennent cette issue. Maintenant approche jeune fille, notre petit jeu n'est pas prêt de se terminer, j'y passerais la journée entière si il le faut.

L'homme semblait imperturbable et j'en avais plus qu'assez. C'est alors qu'il accepta dignement ma proposition en me laissant l'honneur d'attaquer en premier, si cela peut être un honneur. Être le premier à lancer le pic peut amener à un coup fatal ; et je parle aussi bien physiquement que mentalement. En l'occurrence, ce sera sur le plan mental pour cette fois-là. Je devais trouver les bons mots, pour bien faire mal en frappant un coup sec, je devais être impénétrable et ne jamais me laisser distraire ni me faire avoir par les questions ou actes qu'il allait me demander d'exécuter.
Je regardais l'homme droit dans les yeux, me répétant que j'étais forte et qu'à présent, je ne devenais qu'un mur infranchissable.
"Alors, monsieur. Action ou vérité?"
Un sourire ironique apparaissait sur mon visage tandis qu'un rire diabolique retentissait dans ma tête comme si l'on frappait un gong juste à côté de mon oreille. Je m'apprêtais à faire tomber quelqu'un de très spécial, du moins, j'allais essayer.
Cet homme, c'était mon défi.

C'est maintenant que les festivités commence. Je crois même savoir ou elle veut en venir. Si celle-ci est un temps sois peut intelligente, elle a déduit que je ne suis pas vraiment naturel avec elle. Il va falloir que je fasse preuve de vigilance. Tenir tout mes futurs propos en cohérence avec les anciens, être raisonnable quand au choix des actions, tout en jouant le jeu. Néanmoins grâce à son petit jeu je peux déduire que soit, c'est une peste qui me fait perdre mon temps. Soit, c'est une jeune fille très louche et que je devrais un oeil sur elle pendant quelques temps, j'ai le flair pour ces choses là et je me trompe que très peu. Et puis je n'ai pas grand chose pour m'occuper ces derniers temps cela donnera un peu de fun dans ma vie.

Je toussotais pour me dégager un peu la gorge et fit mine de réfléchir, pourtant mon choix était déjà tout fait. Je devais la faire travailler un peu mentalement. Plus je gagnais de temps, plus elle se poserait des question. Plus elle se poserait de questions plus elle risquerait de faire une bourde. Et de là je pourrais agir en fonction. Je tapotais avec rythme la table des 5 doigts de ma main droite. Une fois décider à prendre la parole je cessais ce jeu de main.

- Commençons doucement, tout en apprenant à nous connaître. Vérité.

Je laissais un sourire large, mais faux. Et je pense qu'elle le comprendra très vite. Faisons en sorte que le jeu dure une bonne partie de l'après midi.

Vérité. Il voulait commencer par vérité. J'allais la lui servir sur un plateau d'argent.
"Avez-vous fait face à un amour déçu? Une enfance tragique. Après tout, regardez-vous, vous avez l'air d'un fort caractère, impertinent et très... comment le dire sans paraître impoli... on va dire terre-à-terre."
Je ressentais ma bouche se plisser pour aller esquisser un sourire mais je devais m'en empêcher. Il saurait que trop bien que je le déstabilise. Commencer aussi fort peut être un très gros avantage si je continue sur une aussi bonne lancée. Il fallait que je sache tout, sans qu'il ait l'impression de m'avoir dit quoique ce soit. Je devais être plus maligne que jamais et découvrir qui était cet homme sous cet air de pseudo-grand justicier.

"Avez-vous fait face à un amour déçu? Une enfance tragique. Après tout, regardez-vous, vous avez l'air d'un fort caractère, impertinent et très... comment le dire sans paraître impoli... on va dire terre-à-terre."

Une question bateau, rien de bien intéressant à première vus. Je pouvais même m'abstenir de mentir. Cela ne servirait à rien de m'enfoncer avec des mensonges inutiles. Partageons un peu de ma véritable histoire, elle sera obligatoirement déçue.
- Je n'ai jamais vraiment eu d'échecs amoureux. J'ai vécu une enfance paisible..
Mh, maintenant que j'y pense. Si elle aborde un tel sujet, cherche t-elle à s'identifier à quelqu'un ? C'est assez dur de me l'expliquer moi même, mais pourtant facile à comprendre.
- J'ai eu la chance de vivre au chaud avec une famille aimante bien qu'un peu absente en raison de leurs responsabilités. Mais je ne les blâmes pas pour ça c'était pour mon bien.
J'affichais un sourire bien plus naturel et satisfait. Il est vrai que ma famille bien que strict, avait fait beaucoup pour moi et je ne leurs en remercierais jamais assez. Je ferais n'importe quoi pour qu'ils soient en sécurité.
Je pris la cuillère de mon café, et l'a mis dans ma bouche pour avoir l'arôme du café. Je la re-sortais et l'agitais en discutant.
- Et vous, action ou vérité ?

Si vérité:

Si action:

Rien de bien intéressant à propos de mon interlocuteur. J'étais pourtant sûre de moi. C'était bien la première fois que je me trompais, et ça n'était pas du tout plaisant ; mais alors pas du tout. Je ne devais cependant pas me laisser abattre. Une enfance normale, pas de déception amoureuse, rien. Rien, rien, rien. Venait mon tour et je ne sais quoi faire. Dans ma tête un spectacle de jonglage avait lieu entre Action et Vérité. Je ne devais pas prendre les devants trop vite mais je devais tout de même faire attention à ce qu'il pourrait me demander sur ma vie personnelle.
Bien que l'idée de devoir lui raconter une partie de ma vie m'effrayait, ce n'était que la première question, ça ne devait pas être trop déplacé... Enfin Dieu sait ce dont il serait capable.
Dans tous les cas, ce serait toujours moins pire que me couvrir de ridicule. Je ne pourrais pas le supporter.
"Vérité."
Des questions toute somme évidentes. Le genre de questions que l'on vient forcément à poser à quelqu'un lorsqu'on le rencontre.
"J'ai grandi dans la ville mais dans un coin assez éloigné, peu connu. Je n'ai jamais fait d'études. Enfin j'ai arrêté d'aller à l'école à mes 12 ans."
Pour l'instant mentir ne me servirait à rien. Tant qu'il ne me demandait pas quelque chose de trop important ou quelque chose d'essentiel à cacher, tout allait bien. Alors je continuerai à être honnête tant que je le peux.
Il fallait désormais que je pose les bonnes questions, que je fasse les bons trucs.

Si Vérité:

Si Action:

Déscolarisé à 12 ans ? Il y a quelque chose à creuser alors. Une multitude de possibilités s'ouvre à moi. Quelles circonstances ont fait qu'elle s'arrête dans son cursus scolaire ? Que faisait-elle de ses journées ? Qu'en pensait ses parents ? Quels genre d'individus elle fréquentait puisqu'elle n'avait sûrement aucun contact issu de l'école ? Généralement les gosses comme ça finissent par mal tourné. Après cet entretiens je devrais garder un oeil sur elle quelques temps. Je me contentais d'hocher la tête laissant un simple "je vois" à cette révélation. Je choisis vérité.
- Quel métier exercez-vous, si c'est le cas?
Cela me mettrait dans l'embarras et ruinerais tout le jeu. Je vais un peu altéré la vérité et jouer les binoclards à grosse tête. Chose qui est en partie vraie malgré tout.
- Je suis scientifique, du moins en quelques sortes. J'étudie les différentes mutations qui ont fait surface ces derniers temps. Vous savez ? Ce qui sert aux gangs pour semer le chaos.
Je soupirais un moment et regardant discrètement du côté, dans mon soupire je laisser échapper un "ces crétins.." naturellement, c'était sortit tout seul.
J'allais lui proposer la suite des réjouissances.

Si vérité:

Si action:

Un scientifique? Intéressant. Les différentes mutations? Je crois que je devrais rester sur mes gardes. S'il venait à découvrir que je faisais partie des Bloods et que j'y étais réputée, ce pourrait être très problématique. Tout d'un coup, j'avais un peu peur de continuer le jeu. Je devais faire extrêmement attention si je ne voulais pas m'attirer de gros ennuis. Ah. Ce don pour toujours m'emmener dans le pétrin.
C'était désormais à mon tour de choisir entre action et vérité. Ce n'était pas encore trop dangereux de prendre vérité, il devrait encore chercher à avoir plus d'informations sur moi avant de commencer les hostilités. Prendre action pourrait être en revanche assez dur à affronter. On ne peut jamais savoir quelle chose on va nous demander d'exécuter, et dans certains cas, mieux vaut s'en protéger.
"Vérité."
Je répondais d'un air hautain, sans prêter tellement d'attention pour cacher ma peur.
Ce qu'il me demanda me glaça sur place. J'avais l'impression que quelqu'un m'avait jeté un sort et congelée sur ma chaise.
"Je n'ai pas réellement choisi d'abandonner l'école aussi tôt. Mes parents sont morts et je n'ai eu d'autres choix que de me débrouiller seule à partir de ce moment-là, et évidemment, qui va payer l'école? Pas moi. Je n'avais pas d'argent. Mais ce n'est pas très grave après tout. Je suis devenue un vrai rat de bibliothèque par conséquent. Tout ce que je n'ai pu apprendre sur les bancs de l'école je l'ai appris seule en lisant des bouquins chaque jour."
J'avais commencé à un peu trop prendre parole. Ca devenait gênant. Je ne me rendais pas bien compte de ce que je faisais. Tout commençait à m'échapper. Mais ce n'était pas le moment de baisser la garde. Les choses allaient se compliquer de plus en plus à partir de là.
J'esquissais un sourire malsain.

Vérité :

Action :

Avec son histoire, elle arrivait presque à me mettre mal à l'aise c'est fou. Mais bon étant quelqu'un d'habituellement froid c'est pas une gamine qui me ferait un pincement au coeur suite à un malheureux et tragique évenement familiale. Mais dans ce qu'elle dit quelque chose sonnait faux. Comment un enfant peut-il survivre sans aide financière ? A moins d'être riche comme crésus, un héritage insoupçonné.. Mh, je devrais vérifier ça dans les archive, mais je ne sais pas si je pourrais trouver quelque chose depuis mon téléphone. Je faisais mine de recevoir un message pour consulter une archive. Tout en faisant ma recherche je continuais, choisissant une dernière fois vérité, après quoi je l'aurais assez cuisiné sans doute.

- Comme je l'ai dis précédemment, je suis né à Bayashima, j'ai vécu dans un beau quartier d'ailleurs. J'ai effectué des études liée à la science et à la biologie. Et quand les événements lié au code ont fait surface, c'était ma chance de rentrer dans le nouveau centre de recherche assez facilement. J'aime expérimenter des choses nouvelles dans tout les domaines. Je m'approchais doucement en me penchant sur la table, plaquant mon téléphone contre mon torse pour que l'écran ne soit pas visible, je chuchotais. Mais vous savez, je ne suis pas censé parler de mon travail, secret professionnel vous comprenez ?

Je me reculais et me ré-installait correctement.

Vérité:

Action:

Il sortait son téléphone avant de me répondre. Rien d'intéressant. "Secret professionnel". J'acquiesçais, mais n'en pensais pas moins. Certes, il est forcément tenu par le secret professionnel mais il y a autre chose. Il ne me dit pas tout et j'ai comme l'impression qu'il cherche à cacher quelque chose qui pourrait m'être très utile pour savoir ce qu'il cherchait réellement. Je vais devoir creuser un peu plus, et pour ça il faut qu'il se dise qu'il peut avoir confiance en moi. Si je lui donne de bonnes informations à mon sujet, tout en me protégeant mais qui restent véridiques et "croustillantes", il va commencer à baisser sa garde et à un peu moins se bloquer sur sa personne. Et alors, à ce moment-là, ce sera facile pour moi de foncer.
Mais je m'attendais pas tellement à ce genre de questions. Qu'est-ce qui passe par la tête de ce type pour me demander si je suis liée au Code? Pur hasard, dit-il? Ca, j'en doute. Je ne pouvais pas lui mentir : les règles sont les règles. Cependant, je n'étais pas obligée de lui dire toute la vérité.
"Effectivement."
Je lui lançais mon meilleur sourire au visage. Tout cela me faisait rire.
"Je suis bel et bien liée au code, plus ou moins de près, plus ou moins de loin. Je ne crois rien du tout. Vous me posez une question, je réponds."
Il savait pertinemment désormais que je n'étais pas un de leur cobaye, et que j'avais ce gène en moi dès ma conception. Il pourrait désormais non seulement avoir peur, mais aussi dévoiler une part de lui qu'il avait jusque là cherché à étouffer.

Vérité:

Action:

Une réponse vague, mais positive. On fini par avancer ça deviens intéressant. Bien que je commence à croire qu'elle essaye de jouer avec mes nerfs. Tout comme ces membres de gangs, ils me tapent tous sur le système. Manquerait plus qu'elle fasse partie d'un de ses groupes à la mord moi le noeud. En voilà un beau scénario catastrophe. Et puis rien que le fait de savoir qu'elle ait des capacité anormale me permet de la coffrer le temps de l'interroger. Mais j'aime faire les choses à ma manière.

Néanmoins calmons le jeu. Faisons un peu d'action en espérant qu'elle ne me demande rien de bien farfelu.

Je suis sûre que vous possédez une arme. Si vous travaillez réellement pour la recherche du Code, vous devez en avoir une sur vous. Faites-en bon usage. Tout de suite.

En voilà une action intéressante, me forcer à montrer mon attirail, par chance je n'ai que des couteaux sur moi, un individus qui se trimbale avec une longue lame dans les rues ne rassurerait personne alors je l'ai planquer dans un stand complice avec nos petites manoeuvre. Nous avons des yeux partout. Alors parmi mes 6 couteaux, je ne lui en montrait qu'un seul, le sortant de dessous ma veste.

- Un simple couteau, une poignée fine et facile à prendre en main. Je n'ai jamais était à l'aise avec les armes à feux. Elles me rendent assez mal à l'aise.

Je faisais un petit tout de passe passe. Le jetant en l'air et en le faisant pivoter de toute les manières possibles avant de le ranger à sa place.

- Mais bon, un usage utile ce n'est pas bien pratique d'en trouver un alors qu'il ne me sert qu'en situation d'urgence.

Vérité:

Action:

Un simple couteau minuscule? Il se moque de moi? En quoi il pouvait se défendre avec un simple couteau de cette taille-là? Soit c'est un abruti fini, soit il me cache sa ou ses véritable(s) arme(s). Toute personne un minimum dotée de matière grise sait que face à un homme possédant le Code dans ses gênes, on ne peut pas se défendre à l'aide d'un simple couteau. A quoi est-ce qu'il joue celui-là?
Je demandais un bon usage, pas un petit lancer dans les airs. Décidément, il devenait ennuyeux. A quoi ça rimait ce lancer? C'est totalement inintéressant comme manoeuvre... Il commençait sérieusement à me foutre en rogne. Et plus le jeu avançait, plus il m'irritait avec ses questions insupportables. Je perdais peu à peu mon calme. Et ça, c'était mauvais signe.
Il fallait que je lui rabaisse le caquet à lui et à sa curiosité mal placée.
Mais pourquoi au juste j'avais choisi de jouer à ce jeu ridicule?
Je ne pouvais pas choisir action maintenant, pas encore. Il penserait que j'attendais qu'il fasse le premier pas pour me jeter à l'eau, et je n'avais clairement pas besoin de ça maintenant.
"Je possède en moi le Code."
Cette information allait lui faire prendre peur, et à ce moment-là, il allait me craindre et commencer à se méfier. Et c'était certainement là la chose la plus intelligente à faire, et de loin. Je riais discrètement.
"Une capacité spéciale, hein? Oh, boh... Disons que... Je suis loin d'être idiote." je lançais avec un sourire au coin des lèvres.
Maintenant, c'était à mon tour. Je veux des réponses.

Vérité:

Action: